L’expo OFF de ARuBA Sup (Biennale 2024) : L’ARCHITECTE CHALYS LEYE
25/11/2024 2024-11-25 17:35L’expo OFF de ARuBA Sup (Biennale 2024) : L’ARCHITECTE CHALYS LEYE
ARCHITECTE D’UN SYMBOLISME PLASTIQUE
Chalys LEYE est un artiste peintre né à Dakar le 11 Mars 1952. Il fait sa formation à l’Ecole des Beaux-Arts de Dakar de 1975 à 1980.
Lorsque vous regardez ses œuvres, la première question qui vous vient à l’esprit porte inévitablement sur les bases de l’originalité de cet artiste. D’où a-t-il puisé cette énergie pour que sa main poursuive sur la toile les volontés de son esprit ? Qu’est-ce qui fait qu’aucune Ecole de peinture ne peut dire que les marques de relief, les éléments de profondeur tels que tracés par Chalys lui ont été enseignés par de doctes maîtres ?
S’il en est ainsi, c’est parce que cet artiste sénégalais a pris conscience très tôt que l’art, c’est d’abord et surtout la plasticité jamais interrompue dans la composition, dans la recherche des effets visuels, dans l’utilisation des surfaces, dans les interpellations de tous les sens du spectacle devant l’œuvre. C’est parce que chaque œuvre de Chalys LEYE nous donne envie de la toucher, de vérifier si c’est là un collage, là-bas un marouflage, ou simplement comme ici, un usage singulier du goudron.
Et l’on cherche alors à découvrir comment il réussit à donner cette impression de tôle ondulée, de carton plié, cette image de tresses de femme, ou ce sentiment de motifs décoratifs de sculpteur.
C’est comme si délaissant volontiers le pinceau classique, il se faisait plaisir en taquinant sa toile avec n’importe quel objet qui lui tombait sous la main.
C’est comme si encore Chalys se moquait des couleurs consacrées pour les utiliser, en revanche, dans une sorte de métissage de tons se neutralisant mutuellement. Ce qui ne l’empêche pas de faire surgir, par un jeu de lumière, des contrastes nécessaires à la mise en évidence de tel coin de toile, de tel autre signe plastique où il veut convoquer notre regard.
S’y ajoutent le choix de diptyque ou de triptyque (en panneaux libérés ou reliés par un cordage aux effets esthétiques évidents) et l’aisance dans le traitement de grandes surfaces, comme pour signifier le besoin de vie épanouie de l’Art, afin que chacune de ses œuvres s’impose dans l’espace qui l’accueille.
Le résultat : une architecture de signes, de symboles plastiques, qui nous invite à nous rapprocher de l’œuvre jusqu’au millimètre près pour sentir le matériau et communier avec les écritures multimillénaires parfois personnalisées, parfois reproduites dans leur aspect originel.
Et nous apparaissent dans toutes leur clarté les diverses structures de l’espace pictural de Chalys LEYE, de même que les marques symboliques de sa philosophie.
Devant nous, les croyances et les convictions du moment de l’artiste se font lire pour dégager sérénité dans la gestion du présent et confiance aux prévisions d’un mysticisme, quelle que puisse être l’écriture qui les révèle. Et il nous semble alors bien possible de déchiffrer ces prévisions :
Chalys LEYE entame une période pleine de promesses de créativité, pourvu qu’il prenne la pleine mesure de ses audaces plastiques et la situe dans le cadre d’une consolidation de cet anneau primordial crée par l’Art, pour une communication raffermie entre les hommes ?